Forum Arkhan

Le garde écouta tour à tour le guerrier, la guerrière et l'archer se résigner. Il en restait encore deux :

" Bien, et vous ? Avez-vous une bonne raison pour que je vous laisse passer ? "

Hennet avait accompagné Ronce et Lyraa depuis un certains temps maintenant, il espérait leur être utile, sa curiosité le démanger, il voulait découvrir qui était derrière tout çà. Le voilà maintenant devant la porte du roi, mais il n'a rien de concret mis à part sa volonté, et la proposition de Ronce de les accompagner pour 'être une voix de plus, et qui plus est, de Bélérime. Il s'annonça au garde qui s'adressait maintenant à lui:

Je suis Hennet, représentant de la coterie Stomy de Bélérim. J'accompagne Ronce et Lyraa dans leur volonté de résoudre cette affaire. J'apporte notre soutien et ma parole de Bélérin à leurs conclusions. Ceux sont les seuls qui ont accepté de partager leurs informations afin que nous collaborions dans la résolution de cette enquête. Je n'aurai rien à rajouter à leurs paroles, mais si le roi en a besoin de preuve de leur honnêteté, je serai là.

Dernière modification par Hennet (07-09-2009 10:24:24)

Les portes de la salle du trône s'ouvraient, et apparaissaient alors quatre personnes, accompagnées par une dizaine de gardes solidement armés.
Le premier d'entre eux était Otto, l'un des neuf représentants de Stella, qui rejoignait ici son homologue Syrus Raknaryne. C'était le seul a avoir eu le droit de conserver son arme, les autres n'avaient pas eu ce privilège et avaient dû les déposer avant de pénétrer dans la vaste pièce.
Suivaient donc Lyraa, venue de Six-Fleurs et membre de la coterie des Alchimistes Républicains, Hennet, marchand Belerin membre de la coterie Stomy, et Quintilius Rousse, marchand Belerin également, représentant la Garde Franche.

Lorsque l'assemblée faisait irruption dans la salle, le Roi semblait regarder sévèrement Syrus et s'apprêtait à lui parler. Mais il se ravisa, se tournant maintenant vers ses nouveaux invités.

" Otto de Stella, soyez le bienvenu ! "

Lorsque l'un des gardes annonça au Roi qui étaient les autres protagonistes et ce qu'ils faisaient là, il les salua en opinant le chef et ajouta :

" Bien, nous voilà donc au complet : des représentants de Stella, des Belerins, et même une Floralienne !
Je vois que la Garde Franche à répondu à ma convocation. Tu seras donc la voix de ta coterie, dit-il en fixant Quintilius.

Le conflit dure depuis presque soixante jours, apportant quotidiennement son lot de victimes, de souffrance, de massacre et de destruction. Et ce dans MA cité ! Allons droit au but : avez-vous des preuves d'un complot menant à cette guerre ? Et si c'est le cas, pourquoi ne les partagez-vous pas ?
Donnez-moi vos excuses, si vous êtes en mesure de vous justifier. "

Dernière modification par Trex 1er (07-09-2009 13:18:25)

Ronce avait quitté le palais.
Il avait transmis tous les éléments à sa supérieure Lyraa et lui avait part de toutes ses hypothèses. De plus, il l'avait régulièrement tenue au courant de toutes les discutions, négociations ou tentatives de négociations qu'il avait mené. Elle était donc mieux à même que lui pour présenter au roi Trex 1er ce que savaient les Alchimistes Républicains. Certes, Ronce ne reniait pas les efforts qu'il avait déployé mais Lyraa saurait mieux que lui faire preuve de .... diplomatie.
Sa présence n'étant donc plus requise, il avait préféré prendre un peu de champs par rapport avec Belerim, ses habitants et la Garde Franche.
Van Talis l'attendait pour chasser et ils avaient un port à trouver. Peut-être un échappatoire pour les floraliens pris au piège de ce stupide conflit.

Pendant que le roi de Belerim recevait auditionnait plusieurs personnes au sein de son palais, le conflit perdurait. Des soldats antoniens continuaient à malmener la population. Certains antoniens s’en prenaient chaque jour à des soldats bélérins. De toute évidence, il fallait que cela cesse. A sa manière, Billy y contribuait.

En surveillant les abords de la ville, il croisa une magnifique jeune femme, élancée, aux grands yeux bleus, à la démarche féline. En d’autres circonstances, il aurait très bien pu tomber sous le charme. Mais là, il se défendait de défendre son royaume contre ses agresseurs et il ne faisait aucun doute qu’elle était originaire du royaume d’Anton. Aussi, Billy décida bien vite de passer à l’attaque. Même si elle pouvait s’avérer meilleure combattante que lui, n’ayant pas reçu une longue formation en la matière, il lui fallait neutraliser cette ennemie du royaume. Aussi se prépara-t-il au combat. Il devait absolument conserver l’initiative et profiter de l’effet de surprise pour avoir une chance de l’emporter. S’il avait retenu une chose des longues années qu’il avait passées à survivre dans les bas quartiers de la ville, c’était qu’il valait mieux être le chat que le rat, et que tous les moyens étaient bons pour rester en vie.

Aussi le jeune bélérin s’élança. Par trois fois, il frappa la jeune et jolie antonienne. S’il ne retenait pas ses coups, il visait à ne toucher aucun organe vital. Il ne voulait pas sa mort. Il voulait simplement l’empêcher de s’en prendre à son peuple et à ses soldats. C’était désormais chose faite. Si elle se relèverait sûrement, elle ne menacerait plus aucun bélérin avant plusieurs semaines. D’ici là, il espérait que le conflit entre les 2 royaumes aurait pris fin.

Billy fouilla ensuite la gibecière de sa victime à la recherche de la preuve de ses odieux forfaits. Et il la trouva : une médaille métallique oblongue, plate et sans ornements particuliers, et percée d'un orifice sur l'un des côtés, servant pour l'attacher en ruban ou en chaîne autour du cou. Sur la plaquette était inscrit en toutes lettres le nom d’un soldat de Belerim et son numéro de matricule. Il s’agissait en l’occurrence d’un ami d’enfance. Ils avaient traversé bien des aventures ensemble. Mais lui avait décidé de se sortir de la misère en s’engageant dans l’armée, pour gagner une maigre solde qui lui permettait tout juste de survivre et d’aider un peu sa famille. De toute évidence, on survivait mieux en embrassant la carrière de voleur que celle de soldat. Et voilà que cet ami avait été assassiné, selon toute vraisemblance par celle qu’il venait de neutraliser. Si Billy fut attristé par la mort d’un ami d’enfance, il se réjouît de l’avoir vengé.

Si la tristesse aurait pu se transformer en haine et l’inciter à achever sa propre victime, il n’en fit rien. Au contraire, il lui glissa une lettre relativement aimable dans la poche, afin qu’elle comprenne ce qui lui était arrivé et les raisons qui l’avaient poussé à agir de la sorte. Puis, grandement enrichi de l’expérience de ce combat, Billy repartit vers d’autres aventures.

Quintilius s’apprêtait à parler lorsqu’Otto vomit son pamphlet. Une mine de profond dégout burinait la visage tanné de l’Yssandrais. Lorsque le Stellesi eu finit, le vieux Rousse était pourpre de rage. Les yeux exorbités, un son guttural étouffé sortit de sa mâchoire boursoufflée de colère.
Il chercha son poignard frénétiquement, tapotant son flan par de petits gestes désorganisés, mais le pan de manteau, avant de retomber lourdement sur sa hanche, laissa apparaitre un fourreau désespérément vide.
Le marchand remonta alors sa manche gauche et se saisit de l’avant bars mis à nu a pleine main.
Chancelant, il tombait lourdement à genou, dans un râle laissant imaginer un égorgement long et sanglant.
Il s’enfonçait maintenant les ongles le plus profondément possible, entaillant par la même quelque jeune cicatrice à peine refermée. Il laissa alors échapper un cri de douleur, tète renversée en arrière, clignant des yeux.
Apres s’être labouré la chair de ses ongles jusqu’alors soigneusement entretenus, il se saisit, tremblant, de sa gourde, dont une forte odeur de Mokar rance s’échappa à l’ouverture.
Apres quelques gorgées bues tel un chien assoiffé par une marche dans le désert, et de douloureuses inspirations, il semblait avoir repris ses esprits.

-Mon Roi, mon aimé Roi, … je vous prie de croire que la Garde Franche vous est restée, et vous restera fidèle à jamais.

Une grimace torturée peignait le visage du vieux gestionnaire, alors qu’il regardait fixement le roi, due à un effort considérable pour maitriser sa rage.
Tournant alors la tête, son regard se posait successivement sur les fresques, contant de grandes batailles, ou le sacre de tel roi. Vestige d’une flamboyance aujourd’hui révolue, mémoire d’un passé glorieux, les immenses voutes surplombant les hôtes du roi donnaient le vertige. La lumière tamisée, émise par les rares rayons de soleil s’étant frayé chemin a travers les vitraux poussiéreux, chargeaient l’atmosphère d’un halo mystique inquiétant.
Les gardes du roi immenses et impassibles, complétaient ce tableau intemporel.

-Mon roi, par la vaillance et la persévérance de l’ensemble des gardes, et de quelques uns tout particulièrement, de qui nous sommes infiniment redevables, nous avons pu découvrir quelques infimes bribes d’un complot ourdi contre … contre .. le royaume.

Quintilius semblait affligé par ce qu’il venait de dire. Abattu, toujours agenouillé, il continua péniblement.

-Mon roi ! Pendant que certains étaient trop occupés à louer leur vengeance minable, à accuser et pointer du doigt, à rabaisser quiconque, à s’accaparer le moindre petit exploit, mais alors … a ne rien faire ! nous avons courbé l’échine, encaissé les coups bas, et trainé notre honneur dans la fange. Alors que devant vous, certains se présentent triomphant, enorgueillis par leurs passes d’arme pathétique avec nos valeureux soldats, mais au final, les poches et les mains vides, rejetant leur incompétence à notre compte, nous sommes désemparés.

(…)

-Mon Roi. Notre silence n’est du qu’a une prudence bien raisonnable. Le vice s’est installé à Bélérim, avec pour putains corruption et félonie, et pour servants traitrise et méfiance.

D’un revers de manche, il essuya l’excès de transpiration perlant sur son front. Il releva son genou droit, botte bien a plat sur le tapis ornant le marbre froid du sol, tête inclinée  bras gauche a l’équerre, main droite enveloppant son point fermement serré.

-Mon roi, notre silence n’est du qu’a notre volonté d’un devoir jusqu’au bout accompli. Qu’a notre désir de vérité absolue, qu’a notre prudence et notre persévérance. Qu’a notre refus de croire en une réalité horrible. Qu’a notre peur d’accuser. Qu’a notre prudence de préserver la sécurité et l’intégrité du royaume. Qu’a notre réserve de ne pas être les colporteurs de propos infondément calomnieux.

-Majesté. Dites, nous ferons.

Kiko attendit que Quintillius s'en aille avec les soldats, le soir, pour sortir à son tour du bâtiment de la Garde Franche. Elle avait apprécié que le vieux marchand l'ait cachée aux yeux des soldats belerins. Mais trop des compagnons du vieil homme étrange avaient envoyé ses gardiens et camarades à l'infirmerie ! Elle ne souhaitait pas rester plus longtemps que nécessaire dans les parages. Elle rentra discrètement dans la cité. A l'affut de la moindre rumeur ... elle appris que le Roi avait fait appelé les personnes importantes auprès de lui ... un issue se dessinait au milieu de ce chaos à ce conflit.
Au moins elle avait pu remarqué que dans la tourmente les antoniens surent se souder. Des anciens ennemis se regroupèrent. Kiko était même entrain de se promener dans la cité avec PIA, la seule personne qui l'avait agressée un jour. Elle n'avait su trouver les signes du complot même si elle savait qu'il y en avait un ... mais elle avait su tisser des liens, commerciaux certes, mais de liens quand même avec des belerins, qui pourrai devenir utile une fois la paix et la quiétude revenues.

Gino était enfin arrivé dans le palais, un pli à la main. Alors qu'il se dirigea vers la salle du trone, il du croiser le fer avec un soldat d'Anton.

Il faut que je fasses parvenir ces informations au roi...

Otto préféra ignorer les remontrances du Roi. Il éprouva même de la pitié pendant un bref instant en constatant la manifeste maladie qui rongeait le cerveau du représentant de la Garde Franche. Il frémit quand Lyrra menaça de partir. Il n'avait plus le temps de peser ses paroles, et parlait dans un seul but : décoincer cette situation qui commençait à l'échauffer de l'intérieur. Le manque montait, il ne pourrait plus contenir le démon bien longtemps, il fallait aller à l'essentiel avant qu'il ne montre à tous ce qu'était une vraie faute d'étiquette.

Majesté, si je puis me permettre un autre accès de franchise :

Pour ce qui concerne la délégation Stellesi, nous ne détenons pas de preuve du complot. Nous faisons juste valoir notre neutralité pour que les différentes parties qui en ont trouvées les mettent en commun. Les uns ont besoin de celles des autres afin de reconstituer le puzzle. Tant que l'une des parties refusera de les partager, l'enquête piétinera et la guerre gagnera du terrain. Voilà le point de blocage que nous vous décrivons.
J'ai bien peur qu'il vous faille désigner le clan qui devra montrer ce qu'il a en sa possession en premier pour que le débat commence enfin.

Dernière modification par Otto (10-09-2009 11:12:13)

Lyraa semblait tres agacée et impatiente. Quintilius ne comprenait pas. Elle semblait pressée d'en finir, avait meme parlé alors qu'elle n'y etait pas autorisée il y a peu, et pourtant, là, alors qu'elle avait tout loisir de s'exprimer, avait tardé à le faire. Quelle bien étrange floralienne.

-Messire Hennet, Messire Syrus, avez vous quelque chose à dire qui puisse servir l'enquete ? Je suppose que oui, si vous etes ici ...

Dernière modification par Quintilius Rousse (10-09-2009 13:52:32)

-Bien noble roi, j'avoue avoir peine à mettre en cause de la sorte l'un de vos plus proche conseiller.
Je vais donc vous retracer nos différentes découvertes. Je vous prie néanmoins de me laisser quelques instants de concentration. Nos découvertes ont ete nombreuses, et mon age avancé ... embrume quelque peu mon esprit.

Quintilius sembla alors se plonger dans une profonde méditation, rassemblant ses souvenirs le plus précisément possible, afin de réstituer le plus fidelement possible l'histoire qui se contait devant lui, et dont il fut le témoin privilégié.

Dernière modification par Quintilius Rousse (10-09-2009 13:58:50)

Alors que Quintilius lui demandait s'il avait quelque chose à ajouter, Hennet observait chaque participant dans la salle, la tension était monté si vite. Mais au moment où il allait s'adresser au roi, ce dernier repris la parole. Hennet jugea bon de remettre à plus tard son intervention. Puis Quintilius allait expliquer les découvertes de la Garde Franche, qu'elle n'avaient pas voulu partager, même pas avec un bélérin. Hennet écoutait attentivement les explications, il ne voulait pas louper ne serait-ce qu'un mot, s'il voulait analyser les faits et les preuves afin de fixer son jugement et ses conclusions sur cette affaire.

Quintilius, après d’interminables instants de méditation, s’éclaircit la voix devenue rocailleuse par l’excès de mokar, pour exposer son discours.

-Mon roi, nous avons comme beaucoup assisté à la joute entre notre bon prince et Alvin. Comme tous, nous avons assisté au début des hostilités. Et déjà, permettez-moi de dénoncer l’absurdité TOTALE de ces événements. Un malheureux indicent, n’ayant par ailleurs causé de dommage à personne de manière sérieuse, et l’on foule du pied 20 ans de paix, certes fragile, mais néanmoins concrète et respectée ? Sitôt un bout de métal heurte une épaule, et l’on bondit à la guerre ? A CROIRE QU’ELLE ETAIT SOUHAITEE ! … cet événement apparaissant comme un minable prétexte.

Une partie de la Garde Franche, accusée depuis de tous les maux, eu des lors à cœur de démêler le vrai du faux, et à comprendre l’attitude douteuse et précipitée de certains. De cet arbitre stupide et aveugle, d’abord, qui n’a pas cherché à être intelligent, et à parler plus vite que son cerveau atrophié ne pouvait analyser. Des responsables d’Anton ensuite, n’ayant pas su retenir leurs soldats qui, quelques SECONDES plus tard, se ruaient comme des hystériques sur les bélérins encore sous le choc.

Deux attitudes alors. Se lancer dans la guerre, ou comprendre comment nous avons pu en arriver la. Ho la cause première est évidente, et vous l’avez bien sure comprise : c’est évidemment la crétinerie des hommes, cherchant la moindre excuse pour se taper dessus. Mais une autre voie est possible.

Wormir, l’un des plus clairvoyants de nous tous, je vous le dis, était accoudé au puits d’approvisionnement de notre auberge la Pestule Eclatée, lorsque la clameur parvint jusqu’à lui. Surpris et apeuré par la meute d’antoniens galeux cherchant de la chair fraiche, il sauta dans le puits pour sauver sa vie. Grand bien lui pris, mes amis, car une clé y avait été jetée … par inadvertance, dirons nous. Il fallait bien sur trouver ce que cette clé ouvrait.
Une clé de cette taille, et je suis .. bien placé pour le savoir, ouvre un coffre. Les coffres sont cachés dans les demeures de citoyens bien sur parfaitement honnêtes.

Nous avons alors pris la douloureuse décision d’organiser une véritable chasse aux indices.
Cela nous conduit dans quelques bâtisses, bien moins innocentes, et aux résident bien peu scrupuleux. Pardonnez-moi ce jugement quelque peu hâtif.

Nous avons par exemple découvert la résidence d’un jeune archéologue, modeste apprenti, élève d’un certain ELI DRAGO, dissimulant le duplicata d’une lettre. Lettre adressée par cet Eli Drago, à notre très cheeeer … Calligus Roaney. Brrr .. lorsque je prononce ce nom, je crois sans cesse entendre le mien. Quelle douloureuse ressemblance patronymique. En substance, elle raconte comment Eli Drago, maitre archéologue, a conduit une mission dans un désert pour y découvrir une relicarte puissante. Vous y découvrirez tous les détails.

De fil en aiguille, nous nous sommes donc très vite intéressés à ces adorables personnages, et avons trouvé leurs terriers.
Pour l’archéologue, ce fut rapide. Le gredin tenait un petit calepin, une sorte d’agenda. Nous l’avons bien sur pris. Apres tout, nous sommes en temps de guerre, et il constitue une preuve indéniable de sa participation. Cet agenda est très intéressant, puisqu’il y expose les relations étroites entretenues entre nos deux loustics et la communauté des marchands.

Le sieur Roaney, bien plus retords, et bien plus malin, n’avait pour sa part, non pas une, mais deux planques. Mais c’était sans compter la persévérance de notre cher ami Krök de Gör.
Et le bougre était prolixe ! Du moins par écrit. Dans l’une de ses maisons, nous avons trouvé son livre de compte, ainsi qu’une lettre brulée à la hâte. Dans son autre pied a terre, qui comportait une pièce secrète, -après tout, tout marchand a ses secrets,- qui renfermait une autre lettre, toujours entre les deux hommes.

On y apprend pèle mêle, que la même mission d’archéologie, dans le même fichu désert, a découvert une épée, comportant un réceptacle  pour une carte. Etrange non ?
On y apprend également que le Roaney s’est intéressé de près à la magie, puisqu’il a me semble-t-il acheté des ouvrages de magie. Il a aussi très probablement financé cette mission archéologique, grace à la communauté des marchands, qui a versé des deniers à Calligue.
Enfin, cette lettre brulée partiellement, est difficile à déchiffrer. Mais nous pouvons probablement y lire : « Le commerce de bélérim est en danger, financez une expédition, débrouillez vous comme vous voulez, merci d’aider la communauté des marchands de bélérim. » Un non sens a première vue.

Je vous ai inondé d’information, pardonnez moi.
Voici donc comment les choses se sont peut être passées.

Pour des raisons actuellement mystérieuses et inconnues, Calligus Roaney s’intéresse à la magie. Il découvre dans un ouvrage qu’un proche désert cache des trésors enfouis : une épée et une relicarte. Sans doute faits pour être associés. Il finance une expédition archéologique, ce qui l’amène à se rapprocher d’Eli Drago et de son assistant.
Mais il a besoin d’argent, et s’en suit probablement un échange entre la communauté et Calligus.
Une fois financée, l’expédition trouve les artefacts et les associent a l’aide d’un forgeron de bélérim, payé pour l’occasion.
Le marchand possède alors une puissante arme, qu’il vient déposer à l’armurerie du château.
Le jour du tournoi, il accompagne le bon prince Gaïus et lui recommande chaudement cette nouvelle arme.
Ses méfaits accomplis, il quitte précipitamment la ville, brulant a la hâte les lettres, ou les cachant dans ses coffres, jetant la clé dans un puits.
Le combat, l’événement, la suite, vous la connaissez.

Que cherche ce calligus ? La guerre sans doute .. pourquoi ? Pour le compte de qui ? Quelle est l’implication de la communauté des marchands ?

Voici je pense les questions qui demandent désormais une réponse.

-Assurément, la Garde Franche n’est qu’un ramassis d’ordures, tellement préoccupé par leur nombril qu’ils ne trouvent pas le temps d’enquêter pour leur royaume. Et quand bien même ils essaieraient, ils sont tous si sots qu’ils ne verraient rien.

Quintilius sortit alors de l’une de ses innombrables poches intérieures, une liasse épaisse de documents, reliés d’un fin tissu de soie.
Il prit la liasse à pleine main, et la posa délicatement sur la table.

Dernière modification par Quintilius Rousse (11-09-2009 11:52:39)