#1 24-06-2009 17:50:34

Balvelin
Corneille
Avatar de Balvelin

Manuscrit du rôdeur Balvelin

940ème année du calendrier nouveau
43ème jour de la saison des pluies


Brrrr, il fait froid. Je suis trempé avec cette pluie froide qui ne s'arrête pas. L'antiquaire me permet bien d'avoir un abris au chaud mais j'ignore combien de temps il me laissera encore occuper les lieux, voilà déjà quelques temps déjà qu'il m'observe à tourner autour d'objets qu'il me sait incapable de me payer.
Peut-être craint-il que je ne cherche à les voler ?

J'ai décidé de tenir un journal sur mes pérégrination dans ces terres. Voilà à peu plus de deux semaines que je suis sortis des bas-fonds de Stella et je ne compte pas revenir sur ma vie là bas, ni y revenir d'ailleurs. J'y ai appris à chercher de quoi vivre et je pense pouvoir un jour faire de la recherche des choses utiles autour de soit ma profession. Peut-être arriverai-je même un jour à devenir un artisan correct, histoire de donner d'avantage de valeur à ce que je trouve ? C'est en tout cas dans cette direction que je vais  me diriger dès à présent et je ferais part de mes découvertes et progrès dans ce carnets. Peut-être permettra-t-il un jour à un jeune apprentis d'en tirer quelque chose ? C'est tout le mal que je peux souhaiter à ce pauvre garçon en en tout cas.

Bon, par où commencer ? Ah, oui, il faudrait peut-être que je parles de moi. Et bien mon nom est Balvelin. Ce nom m'a été donné par des camarades des basses rues de Stella et du temple d'Unisus, je ne connais pas celui que mes parents auraient voulus me donner, quand à un nom de famille...
J'ai appris à écrire grâce à la bonté d'un vieux sage, mestre Teldouïn, mais il est mort trop tôt pour que ma maîtrise de la langue ne soit parfaite. Il faudra faire avec. C'est d'ailleurs avec sa mort que j'ai choisis de sortir de ma condition précaire et de partir à l'aventure.

L'aventure, voilà ce que j'ai choisis comme vie. Je suis partis le 25ème jour de la saison des pluies, le soir, en direction d'une des porte de la ville, une porte au sud. La garde m'a laissé passé sans difficultés et c'est dans des champs que je me suis retrouvé. Après une nuit de marche j'ai finalement trouvé des prairies, mais aucuns de ces animaux sauvages dont on m'avait parlé.
Ce n'est qu'après un jour de marche encore que j'ai croisé des êtres vivants. Un chasseur armé d'un arc d'abord, que j'ai préféré éviter, puis un cheval sauvage. Comme il n'avait pas l'air câlin je me suis tenus à distance de celui-ci et j'ai continué mon exploration.

Mes compétences de recherches de matériaux utilisables se sont bien développées dans les basses fosses. J'étais le plus doué pour trouver les restes de cuisses de faisans sur lesquels il restait de la viande voir, parfois, des pattes de blaireaux abandonnées par des aventuriers de passage qui les jugeaient indignes de vanter leurs haut-faits. Malheureusement dans la nature ce n'est pas pareil, force m'a été de le constater. Je n'ai tout simplement rien trouvé d'intéressant au court de mes prospections.

Jugeant que le lieu n'était peut-être pas le plus adéquat, j'ai continué vers le sud et suis tombé sur un groupe de jeunes combattants au prises avec une bande de rats et de blaireaux. Leur proposant mes services, il s'est vite avéré que mes compétences au couteau ne valaient guère mieux que mes capacités de prospection. Je devrai peut-être me contenter de dépecer des pattes de blaireaux... C'est en tout cas ce que j'ai fait au cours des jours qui suivirent, après avoir trouvé des restes derrières les autres combattants. Une semaine que ça m'a prit pour en dépecer trois, puis j'ai décidé de rentrer en ville.

Mais c'était plus vite dit que fait. J'ai d'abord mis un jour de marche pour trouver une route que j'ai ensuite suivis dans le mauvais sens apparemment. En tout cas je ne suis pas tombé sur la ville mais sur deux chevaux sauvages et un serpent géant ! N'ayant pas les moyens de les combattre, j'ai immédiatement fait demi-tour et me suis couché pour dormir. Lorsque je me suis réveillé j'étais dans le lit de plume d'un brave paysan qui m'avait, m'a t-il dit, trouvé évanoui sur le chemin. Un des chevaux m'a probablement attaqué mais je n'en ai pas de souvenirs.

Après avoir remercié le brave paysan j'ai erré quelques temps dans les rues de Stella jusqu'à ce qu'un brave homme avec un arc m'indique la direction de l'antiquaire et me voilà.
Alors maintenant... Je pense que je vais aller voir si je trouve quelque chose d'intéressant dans la rue. Il pleut encore mais je peux toujours attendre la fin de la pluie en cette saison. Et ce ne sont pas mes compétences en météorologie qui vont m'aider.

Je laisse le manuscrit derrière une étagère ici, au moins il ne sera pas exposé et, vus l'état poussiéreux du coin, je ne pense pas que quelqu'un ira le chercher là.

Balvelin

Récits issus d'un manuscrit attribués à un rôdeur de la théocratie de Stella, vers l'an 940

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