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#1 13-07-2009 11:34:21
- Wormir
- Chat sauvage
Wormir, rôdeur amnésique
[414] Wormir, récit pour ne plus oublier, jamais
20ème jour de la saison maudite, an 940
Aujourd'hui commencent mes mémoires. Je vais tout d'abord faire état de ce dont je me souviens, de ce que je crois vrai. Pour le reste, il est déjà trop tard.
Autrefois j'étais un jeune homme endurant, évoluant loin du monde et de la civilisation. Si j'en crois les cicatrices qui parcourent mon corps, je devais être pugnace. Malheureusement, c'est quasiment tout ce que je retiens de mon lointain passé.
C'est vers la fin de la saison des pluies de cette année que ma mémoire est à nouveau fiable. Gisant dans un lit, une villageoise s'approche de moi pour éponger mon front ruisselant de transpiration. Totalement égaré et faible, on m'apprend que j'avais été retrouvé à l'entrée du village, mourrant, et que j'aurais raconté toute une histoire avant de m'éffondrer. La sympathique jeune femme me détaille mes récits :
"Vous nous avez dit que vous marchiez vers le nord, et que vous avez glissé dans un ravin. Ensuite un marchand vous a secouru et amené vers le village. Je dois vous avouer que le reste est plutôt flou... vous ne teniez pas des propos très cohérents. De ce que vous gromeliez, on n'a compris que quelques mots, que vous auriez été volé, que le marchand était riche, et une histoire de caillou brillant ..."
Voyant que sur mon poignet et mon index gauche demeuraient des marques d'un bracelet, d'une bague, mon hôte me précisa que je ne les portais pas lorsqu'ils m'ont trouvé. Il m'a fallut des jours avant d'imaginer une explication cohérente à ma situation, et je l'ai rédigée dans mon calepin. Comprenant ma totale amnésie, certains habitants tentèrent de deviner à mon apparence mon origine. Apparement, je serais originaire des environs de Bélerim, de part la façon de nouer ma cape, et certaines de mes expressions. Un soir, alors que mes hôtes étaient couchés, je me suis enfuit. Errant quelques jours, j'ai fini par trouver la direction de Bélerim, et je m'y suis rendu. Arrivé au début de la saison maudite, j'ai commencé à prospecter un peu partout pour trouver une trace de mon existence.
Aujourd'hui, j'en suis venu à la conclusion que je n'était qu'un sombre inconnu, rôdeur selon toutes vraissemblances. Voila pourquoi je commence un récit de mes mémoires, pour devenir quelqu'un, et ne pas l'oublier.
Dernière modification par Wormir (15-08-2009 12:39:56)
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#2 15-08-2009 12:32:39
- Wormir
- Chat sauvage
Re: Wormir, rôdeur amnésique
Le rôdeur passa plusieurs jours dans la ville de Bélerim. N'ayant plus de relicartes depuis cette sombre histoire, il s'entraînait tant et plus pour retrouver son agilité d'avant. Il fit la connaissance de Lamia, délicieux bout de jeune fille, puis du célèbre Umaro, et s'enrola dans la Garde Franche. Quand il se sentit prêt, il partit en direction de Delgador, grande ville au nord de Bélerim.
Mais le jeune homme se ridiculisa bien vite : une meute de chats espiègles vint lui infliger sa première correction. Esquivant les coups de patte avec l'élégance et l'agilité d'une part de flan, il décida rapidement de fui d'accélérer sa marche vers Delgador. Machouillant de l'herbe qu'il appliqua ensuite sur ses multiples plaies, Wormir repris confiance. C'est donc avec assurance qu'il choisit de faire face au rat qui se présenta à lui.
A chaque fois mouvement de l'animal, le rôdeur esquivait avec merveille ce qu'il considérait être une attaque. En retour, le jeune homme donnait des coups de poing dans le vide, couchant à terre quelques épis de blé, mais loin de toucher l'animal. Désespéré, Wormir s'en alla, laissant le rongeur se régaler des céréales tombées par terre.
Voyant au loin la belle cité de Delgador, sa phobie des grandes villes reprit le dessus, et il préfera s'arrêter dans un hammeau perdu à l'entrée de Delgador. Marchant au hasard, il arriva devant le tanneur du coin. Là, il vendit les quelques bricoles qu'il avait trouvées en route, pris une plus grande gibecière des fois qu'il finisse par tuer des animaux, et repartit. Ne trouvant pas la sortie, Wormir s'assit dans une ruelle perdue et s'exerça à l'art des premiers secours - visiblement, cela lui servirait beaucoup. Errant dans la nuit, il se réveilla un beau matin à l'extérieur du hameau. Reprenant ses esprits dans un milieu beaucoup plus familier, il fit route vers le sud pour rejoindre Bélerim. En effet, un tournoi allait s'y dérouler bientôt, et il était temps de s'illustrer là-bas, pour lui et pour la Garde Franche.
Dernière modification par Wormir (15-08-2009 12:40:30)
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