#1 03-02-2010 11:31:47

Hanako Yamada
Chèvre
Avatar de Hanako Yamada
Coterie: Mille Chemins
Âge: 46
Classe: Artiste
Citoyenneté: Stellesi

A l'Oeil du chat, peinture et littérature

Alors que vous pénétrez dans cette boutique, une jeune femme vient voux accueillir, avec un sourire désarmant.

Bienvenu à l'Oeil du chat. Je présume que vous êtes venu pour acquérir ue oeuvre d'art ? Vous avez de la chance : c'est ici que j'expose mes oeuvres les plus abouties. Vous ne verrez pas les tableaux que j'utilise pour travailler au jour le jour, ni les poèmes que j'écris pour m'exercer, seulement les pièces plus remarquables, qui me semblent être à la hauteur d'un client tel que vous. Bien entendu, étant donnés mes modestes talents, ils ne sont pas aussi importants que je le souhaiterais, mais qui sait, un jour...

Je m'engage à ce que chacune des pièces présentées ici soit unique : je ferai mon possible pour qu'à chaque instant, il n'y ait qu'un seul exemplaire en circulation*. En contrepartie, je saurai gré aux acquéreurs de m'avertir en cas de perte, destruction, ou simplement cession d'une des oeuvres achetées ici, afin d'assurer un suivi satisfaisant.

Toutes les ventes sont aux enchères, sur une durée de deux semaines**. La clotûre des ventes de fait à minuit. Les enchères privées sont acceptées, l'offre la plus haute étant reportée ici.

Sauf souhait contraire de la part de l'acheteur, toute livraison hors Stella se fera par l'intermédiaire de maître Bernephos, à mes frais.

* Sauf en cas de contrefaçon, que je ne peux, hélas, totalement contrôler.

** [HRP] Une semaine IRL, donc.


~~~~~ Ventes en cours ~~~~~



48ème jour de la saison sèche, an 943 : Le conte des sables, série de 3 aquarelles par Brittania.


~~~~~ Ventes conclues ~~~~~



11ème jour de la saison sèche, an 943 : Deneva, pièce de théâtre par Brittania, pour 25 deniers à Achéron Arrowsmith.

Dernière modification par Hanako Yamada (21-02-2010 22:12:47)


Armée de pinceaux et de plumes, à la recherche de mille chemins imaginaires. Une tâche complexe.

Hors ligne

 

#2 03-02-2010 18:36:17

Hanako Yamada
Chèvre
Avatar de Hanako Yamada
Coterie: Mille Chemins
Âge: 46
Classe: Artiste
Citoyenneté: Stellesi

Re: A l'Oeil du chat, peinture et littérature

La première oeuvre mise en vente est déjà connue de tous : elle avait été présentée au concours d'écriture, pour un résultat quelques peu décevant il est vrai.

Je tiens à préciser que je ne souhaite pas, à travers cette pièce de théâtre, offenser les floraliens. J'espère que, grâce à leur ouverture d'esprit reconnue, il sauront passer outre les diverses licences que j'ai du prendre avec la réalité.

Deneva
Pièce de théâtre, encore à l'état d'ébauche, réalisée en 942 par Brittania pour le concours d'écriture.

Cette pièce en cinq actes met en scène la tragédie de Deneva, jeune femme stellesi, et de son fiancé Eonin. Les personnages apparaissant sont :

Deneva : jeune femme stellesi.
Eonin : jeune homme stellesi, fiancé de Deneva.
Anémone : amie de Deneva.
Leonard : le père de Deneva.
Cupodiès : riche marchand floralien.
Irène : femme de Cupodiès.
Jeanne : infortunée antonienne.
Mercenaires.
Gardes.
Juge.
Bourreau.

~~~~~~~~~~

Acte premier.
(Stella, maison de Deneva)
Deneva est avertie de l'arrivée d'Eonin par Anémone ; elles discutent du déménagement imminent du couple à Six-Fleurs, Deneva faisant part de son anxiété à ce sujet. Eonin entre, et reste seul avec son aimée ; il fait de son mieux pour la rassurer sur le choix de cette cité pour leur union, lui vantant les beautés de la flore en cette vallée au début de la saison sèche. Il lui annonce qu'il devra partir une saison après Deneva, ayant quelques commerces à achever à Stella. Cependant, une de ses connaissances à Six-Fleurs, Cupodiès, a accepté d'accueillir sa fiancée en l'attendant. Il promet de se marier avec Deneva dès qu'ils seront installés dans la cité. Cupodiès arrive, et jure de faire de son mieux pour satisfaire Deneva. Eonin le soutient, ce qui achève de dissiper les craintes de Deneva. L'acte s'achève alors qu'elle se sépare de son père et de son amant, pour partir avec la caravane de Cupodiès vers Six-Fleurs.

Acte second.
(Six-Fleurs, domaine de Cupodiès, salon)
Plus d'une saison a passé. Cupodiès et Irène entrent alors que Deneva, habillée en servante, finit de nettoyer la pièce. Ils la renvoient, puis Irène interroge son mari : elle juge l'idée d'asservir Deneva inutile et dangereuse. Cupodiès maintient qu'il ne souhaite rien de moins pour le servir que des femmes de bonne éducation et de haute naissance. Il se rit des risques, se disant protégé par le doyen actuel et bon nombre de ses riches amis, qui eux aussi se moquent des lois. Qui plus est, les stellesi - et particulièrment les jeunes hommes aussi naïfs qu'Eonin - sont sans pouvoir à Six-Fleurs.
(domaine de Cupodiès, jardins)
Deneva se plaint des durs labeurs qui lui sont assignés, et du piège dans lequel elle est tombée, à Jeanne. Jeanne, prisonnière depuis maintenant plusieurs années, tente de décourager toute action précipitée, qui les conduirait non à leur liberté mais à leur perte. Cependant, Deneva reste convaincue qu'Eonin viendra la sauver. Elles se taisent alors qu'une patrouille de mercenaires passe à proximité.

Acte troisième.
(domaine de Cupodiès, salon)
Deux semaines supplémentaires se sont écoulées. Cupodiès vient retrouver Eonin, qui patiente dans le salon. Ce dernier se montre suspicieux, impatient de retrouver sa bien-aimée, presque enragé. Néanmoins, Cupodiès parvient à détourner sa colère de lui, en lui affirmant que Deneva avait quitté le domaine un mois auparavant, lassée d'attendre son fiancé et ne voulant pas abuser de son hôte. Il promet de la retrouver. Eonin quitte la pièce.
(domaine de Cupodiès, jardins)
Jeanne rejoint Eonin, et lui apprend la situation dans laquelle se trouve Deneva. Elle enjoint le jeune homme de ne pas aller cherche Cupodiès maintenant, ceci ne pouvant finir que dans un bain de sang. Eonin accepte de partir afin de revenir en force.
(domaine de Cupodiès, salon)
Un mercenaire entre et raconte à Cupodiès la rencontre entre Eonin et Jeanne. Celui-ci ordonne qu'Eonin soit assassiné et que Jeanne soit promptement châtiée.

Acte quatrième.
(domaine de Cupodiès, salon)
Irène informe Deneva qu'Eonin est venu la chercher, mais qu'il est reparti pour toujours. Deneva, désespérée, se précipite dehors.
(domaine de Cupodiès, jardins)
Deneva rencontre en sortant Jeanne, qui peine à se remettre de ses blessures. C'est la première fois que l'Antonienne est autorisée à sortir depuis sa punition sanglante. Elle raconte la vérité sur son entrevue avec Eonin, et les rumeurs chez les mercenaires selon lesquelles il a été assassiné. Deneva fond en larmes. Attiré par le bruit, Cupodiès arrive ; Deneva se jette sur lui telle une furie. Elle se fait battre. Une fois l'incident passé et Cupodiès parti, Jeanne l'emmène dans ses quartiers. Deneva jure solennellement de se venger, et Jeanne accepte de l'aider.

Acte cinquième.
(chambre d'interrogation floralienne)
Deneva est attachée à un chevalet ; un garde et un juge lui tournent le dos. Ce dernier lui demande pourquoi elle a mis le feu au domaine de Cupodiès, tuant ses propriétaires et trois des gardes. Elle décrit son histoire, maudissant les notables floraliens. Le juge prend note que l'accusée a avoué un assassinat, et se réjouit qu'il n'aura aucun problème pour obéir aux ordres d'"en haut". Le bourreau arrive, et sur ordre du juge torture Deneva. Celle-ci refuse d'accuser Jeanne, qui l'a pourtant aidée. Le juge remarque que, cette dernière étant récidiviste, son sort est scellé malgré le refus de Deneva.
(cellule de prison)
Deux gardes viennent réveiller Deneva, pour la conduire au gibet.

~~~~~~~~~~

Extrait de la pièce (acte V, scène 1).

"DENEVA : Eh bien ! Est-ce donc là votre justice ?
Un doux miaulement face à vos vices,
Un féroce aboiement devant la morale !
Regardez ce juge : son honneur détale
Dès que les richesses entrent dans la danse.
Combien de prétoriens, en Six-Fleurs, se pensent
Avec raison libres d'enfreindre leurs règles,
Quand à des enfants juste un peu espiègles
On donne le bâton, la frappe leste
Pour une bêtise et pour être modestes ?

JUGE : Non point une blague, madame. Un meurtre !
La fin d'un homme est un crime qui nous heurte
Au plus profond de notre âme, nous floraliens.

DENEVA : Hélas, quand l'infortune a touché Eonin
J'aurais tant apprécié le vous voir affirmer.
Mais il a disparu, cet être tant aimé,
Et avec lui mon âme s'est évaporée.
Il me fallait, à ce Cupodiès abhorré,
Infliger toute la vengeance du Neuf-Queues."

Acquéreur : Achéron Arrowsmith, pour 25 denier.

Dernière modification par Hanako Yamada (21-02-2010 22:11:37)


Armée de pinceaux et de plumes, à la recherche de mille chemins imaginaires. Une tâche complexe.

Hors ligne

 

#3 03-02-2010 22:56:55

Achéron Arrowsmith
Corneille
Avatar de Achéron Arrowsmith
Coterie:
Âge:
Classe: Internationale !
Citoyenneté: Belerin du Nord

Re: A l'Oeil du chat, peinture et littérature

je l'achète 25 deniers !!


"Rien ne se perd, rien en se crée, tout se négocie..."

-= ( Pour le jeu d'aptitude !! ) =-

Hors ligne

 

#4 04-02-2010 09:00:52

Zhakrynn Ibn Jad
Rat
Avatar de Zhakrynn Ibn Jad
Coterie:
Âge: 74
Classe: Chasseur de Minotaure
Citoyenneté: Stella

Re: A l'Oeil du chat, peinture et littérature

Cette charmante boutique se trouve-t-elle à Stella ? Y-a-t-il un lieu que l'on peut visiter ?

Hors ligne

 

#5 04-02-2010 22:50:48

Hanako Yamada
Chèvre
Avatar de Hanako Yamada
Coterie: Mille Chemins
Âge: 46
Classe: Artiste
Citoyenneté: Stellesi

Re: A l'Oeil du chat, peinture et littérature

Hélas, je n'ai pas encore de boutique propre, je ne fais que vendre à la sauvette au bazar. Cela ne devrait peut-être pas durer ; même si je manque pour l'instant cruellement de fonds, j'ai l'intention d'ouvrir aussi vite que possible une véritable galerie à Stella. J'en ferai part quand ce projet sera réalisé.


Armée de pinceaux et de plumes, à la recherche de mille chemins imaginaires. Une tâche complexe.

Hors ligne

 

#6 21-02-2010 20:46:23

Hanako Yamada
Chèvre
Avatar de Hanako Yamada
Coterie: Mille Chemins
Âge: 46
Classe: Artiste
Citoyenneté: Stellesi

Re: A l'Oeil du chat, peinture et littérature

Voici l'heure de la seconde vente aux enchères, ou plutôt des trois suivantes. Il s'agit en effet de trois aquarelles, inspirées par l'expédition dans les ruines du Crâne en 942-943. La vente n'est pas groupée, les enchères se font sur chaque œuvre séparément.

J'ajoute un service pour chacun de ces trois tableaux. A chaque fois que je me sentirai prête pour réaliser une oeuvre de meilleure qualité, je proposerai d'échanger gratuitement le tableau acheté par un tableau plus soigné. Cette proposition ne tient que pour la personne que je sais être légitimement en possession du tableau ; en cas de cession à un tiers, il faudra m'avertir pour que cette offre soit valable pour le nouvel acquéreur. Les frais de transport sont à ma charge.

Maintenant, que les discours le cèdent aux images.


Le conte des sables - Le protecteur
Aquarelle, encore à l'état d'ébauche, réalisée en 943 par Brittania en mémoire de l'expédition du prince Gaïus.

Vous tenez entre les mains une aquarelle réalisé par Brittania, lors de l'expédition dans les ruines du désert menée par le prince Gaïus en l'an 942. En format paysage, elle représente fidèlement les exploits de l'un des membres de l'équipe, Kriss, face à un des monstres rencontrés.

La scène se déroule dans une zone a la végétation relativement parsemée, caractéristique de la bordure sud du désert central : quelques arbres sont visibles sur les côtés du tableau, mais la flore se résume essentiellement à des arbustes et une herbe assez courte. Le temps visiblement tourne en un orage que seul la saison maudite sait apporter, même s'il ne pleut pas encore, et a force du vent se voit dans le ploiement des arbres et les plis des vêtements. De nombreux objets - gourdes, armes - ansi que deux personnes gisent à terre sur la droite : un guerrier est étendu, face contre le sol, deux griffures béantes à son flanc droit, et près de lui une femme se tient le ventre, son visage laissant échapper une expression de douleur intense et ses mains un filet de sang. Deux autres personnages fuient la scène, sans que l'on puisse les apercevoir clairement, tandis qu'une dernière est adossée à un arbre, comme clouée par sa propre terreur.

Au milieu de la scène, un peu plus éclairés que les environs par un soleil maladif, se précipitent l'un vers l'autre un homme à la peau sombre, vêtu de vert, et dont l'apparence banale est transfigurée par la détermination, et un énorme tigre, dont la gueule respire le mépris et les pulsions meurtrières du prédateur envers sa proie, et dont les crocs dégoulinent d'un liquide écarlate. Tous ceux l'ayant déjà croisé reconnaîtront en l'humain la personne de Kriss, membre éminent des Séneçons, ici représenté alors qu'il aurait, selon la rumeur, terrassé la bête sanguinaire d'un seul coup en plein front.

Enchère courante : 150 deniers, privée.


Le conte des sables - Le guide
Aquarelle, encore à l'état d'ébauche, réalisée en 943 par Brittania en mémoire de l'expédition du prince Gaïus.

Vous tenez entre les mains une aquarelle réalisé par Brittania, lors de l'expédition dans les ruines du désert menée par le prince Gaïus en l'an 942. En format portrait, elle évoque l'arrivée de l'expédition aux ruines, en ordre dispersé.

Comme tout un chacun l'aura deviné, cette scène se déroule dans le désert, au nord-est de Stella, au milieu de dunes majestueuses et mortelles. Le soleil écrase le paysage sous une lumière uniforme et presque insoutenable, noyant l'ensemble dans une teinte tantôt beige, tantôt blanche, brouillant l'horizon. Au premier plan à droite, tournant le dos au spectateur, une silhouette se tient au sommet d'une dune qui se prolonge sur le côté droit du tableau ; elle est vêtue de vêtement sombres très amples et d'un chèche, dissimulant sexe, âge et même carrure. Une autre élévation assez proche ferme la vue sur la gauche. La vallée entre des deux petites montagnes de sable court en diagonale à partir du coin en bas à gauche, et est parcourue par les membres de l'expédition. La vue plongeante, en accentuant les pentes, rend encore plus frappante l'oppression subie par ces quelques pauvres humains - guère plus imposants qu'une demi-douzaine de fourmis -, emprisonnés entre terre et ciel, cernés des toutes part par le désert, étouffés par la chaleur. Comme le montre les profondes traces laissées derrière eux dans le sables, chacun de leur pas est une lutte, chaque chute risque d'être la dernière, le chemin vers les ruines se transformant en un littéral calvaire.

Leur seul espoir leur est pointé du doigt par la personne au premier plan, qui indique la direction des ruines. Celles-ci se résument à quelques pierres éparpillées, à peine discernables, dans l'arrière-plan ; un refuge encore lointain, peut-être même un simple mirage, mais le seul salut possible pour ces hommes et ces femmes.

Enchère courante : 60 deniers, privée.


Le conte des sables - L'explorateur
Aquarelle, encore à l'état d'ébauche, réalisée en 943 par Brittania en mémoire de l'expédition du prince Gaïus.

Vous tenez entre les mains une aquarelle réalisé par Brittania, lors de l'expédition dans les ruines du désert menée par le prince Gaïus en l'an 942. En format paysage, elle tente de vous faire ressentir de qu'on vécu les premiers membres de l'expédition à pénétrer dans les souterrains.

Le tableau est globalement très sombre, la seule source de lumière étant vraisemblablement un torche située à la place d'un spectateur, un pas devant le tableau. La lumière rougeâtre se réfléchit parfaitement au sol sur des pavés d'un gris brillant, comme si un feu avait été emprisonné dans de la glace. Cependant, la scène étant très vaste, et tout au plus peut-on deviner un mur loin sur la droite ; tous ces reflets, ces chatoiements écarlates, sont bien dérisoires face à une immensité de ténèbres. La noirceur a une texture de velours, s'abattant face à vous telle un rideau de théâtre, chargée de dissimuler un millénaire de silence. Cette inertie terrible, opposée à tous ceux désirant percer à jours les mystères de ces souterrains, est néanmoins un bien maigre obstacle comparé à ce qui se cache à la limite de votre champ de vision. Au fond, sur la gauche, une dalle semble plus sombre que les autres : un examen plus minutieux révèlera qu'il s'agit d'un trou dans le sol, prêt à engloutir l'étourdi ou le téméraire.

Pire encore : là où l'on pourrait s'attendre à voir un plafond sans reliefs, on découvre des dizaines d'aspérités minuscules, certaines munies d'ailes, de griffes ou de crocs. Chacune de ces chauve-souris paraît prête à fondre sur vous à la moindre faiblesse décelée. Une ombre plus massive peut être décelée à la limite de ce que la torche éclaire, et n'est rendue que plus inquiétante par la paire d'yeux qui reflète votre lumière. Toutes sortes de dangers se tiennent en embuscade, et sous ces apparences de calme et d'immobilité la tension est à peine soutenable.

Enchère courante : 50 deniers, privée.


Fin des enchères : 2ème jour de la saison des pluies, an 943, ou deux jours après la dernière enchère..

Dernière modification par Hanako Yamada (01-03-2010 00:47:07)


Armée de pinceaux et de plumes, à la recherche de mille chemins imaginaires. Une tâche complexe.

Hors ligne

 

#7 28-02-2010 15:40:49

Hanako Yamada
Chèvre
Avatar de Hanako Yamada
Coterie: Mille Chemins
Âge: 46
Classe: Artiste
Citoyenneté: Stellesi

Re: A l'Oeil du chat, peinture et littérature

Les enchères se closent ce soir pour Le Protecteur et L'explorateur, demain soir pour Le Guide. C'est le moment ou jamais pour une dernière offre !

Edit : suite à une enchère, la clotûre de la vente du Protecteur se fera demain soir.

Dernière modification par Hanako Yamada (28-02-2010 22:00:15)


Armée de pinceaux et de plumes, à la recherche de mille chemins imaginaires. Une tâche complexe.

Hors ligne

 

#8 07-02-2011 23:59:54

Hanako Yamada
Chèvre
Avatar de Hanako Yamada
Coterie: Mille Chemins
Âge: 46
Classe: Artiste
Citoyenneté: Stellesi

Re: A l'Oeil du chat, peinture et littérature

Dernièrement, un tableau a trouvé sa place dans un coin de l'échoppe, se faisant très discret - malgré son gabarit. Une petite lame de bois est collée au-dessus, et son titre est écrit délicatement, à l'encre noire : Image d'un monde flottant.

Ce lavis surprend déjà par ses proportions : la pièce que vous avec devant vous est inhabituellement allongée, même pour un paysage. Sur votre gauche, l'encre, très diluée, a une teinte se rapprochant tour à tour d'un vieux papyrus, et de la poudre de cannelle. Toute forme est noyée sous une chape uniforme, toute aspérité est effacée, tout son est étouffé. Progressivement, alors que votre regard continue vers la droite, la brume se décolore, et des ombres flottent en nombre croissant à l'intérieur. Elles ne sont tout d'abord que des fantômes dansent aux limites de votre perception, puis, plus nombreuses et tranchées, elles prennent l'aspect de montagnes aux pics et au gorges déchiquetées.

Mais, alors que le brouillard se déchire enfin, le spectacle n'a rien de naturel. C'est une armée de tours qui vous attend, leur base ayant la solidité du granite, leur cime allant défier les cieux. Aucune aspérité inutile n'entrave leur port martial ; toutes sont construites de façon très simple, quoique redoutablement efficace, et malgré leur légèreté apparente aucun cataclysme ne semble pouvoir les ébranler. Comme autant d'étendards, elles affichent leurs couleurs fièrement, chacune tentant d'élever son blason au-dessus des autres : un dragon doré surgissant d'un fond rouge vous accueille, avant d'être dépassé par une rose écarlate déposée sur un aplat d'un blanc immaculé, elle-même battue à plate couture par une douzaine d'autres bannières... Dans les confins du tableaux, les flèches semblent même vaincre la masse assommante des nuages, et la lumière du soleil vient claquer sur leur casque cuivré dans un bruit de métal.

Les coups de pinceau se font de plus en plus nets, de plus en plus fluides, de plus en plus parcimonieux, dans un effort futile pour refléter ces merveilles d'architectes. Ont-elles été levées par des ingénieurs de génie, ou bien engendrées par des techniques inconnues ? Est-ce là le fruit de l'art, ou la magie ? Y a-t-il même une différence entre les deux ? Nul indice ne vous est offert, et l'on peut douter que même le peintre en ait eu la moindre idée.

Cependant, si vous vous attardez sur cette scène, l'issue du combat ne fait aucun doute. Tous les drapeaux sont tournés dans la même direction, car le vent pousse inexorablement les nuées vers votre droite. Si l'Homme semble gagner cette bataille, si la brume est réduite en lambeaux par cette cité, l'espoir n'est qu'une illusion. Jamais une armée, aussi puissante soit-elle, n'a pu combattre la marée montante ; bientôt, même les spires les plus hautes seront englouties, anéanties, effacées de tout sauf de votre mémoire.

Une autre pancarte annonce sans ambages que "Cette pièce n'est pas à vendre". L'écriture est, étrangement, beaucoup plus nerveuse. Mais personne n'est là pour vous renseigner, et vous n'apprendrez sûrement pas ici la cause de cette bizarrerie.

Dernière modification par Hanako Yamada (08-02-2011 00:00:12)


Armée de pinceaux et de plumes, à la recherche de mille chemins imaginaires. Une tâche complexe.

Hors ligne

 

Pied de page des forums

Retour sur le jeu Arkhan