Forum Arkhan

Cosmophile avait lui aussi eu vent de rumeurs sur la Garde Franche et ses intentions peu louables. Évidemment, il avait un fond optimiste, et il espérait qu'il s'agissait juste d'une rumeur mensongère, comme c'est souvent le cas.

Dans le campement autour du bosquet, il se trouvait justement un guerrier portant les insignes de la Garde Franche. Il se décida à lui parler pour en avoir le cœur net.

« Salut, Garde Franc ! Je suppose que tu formes l'avant-garde de ta coterie ? »

Le sombre Kordoch le toisa et lui répondit :

« Salut Floralien. Ouais on peut dire ca. Disons que y'a d'autres Gardes qui doivent rappliquer et que j'suis juste le premier sur place. »

Jusque-là, il ne s'agissait que de choses évidentes. Cosmophile avait déjà croisé la Garde et savait qu'ils se déplaçaient en groupe. Ils constituaient d'ailleurs une redoutable nuée de soudards aguerris.

« Fort bien ! Je pense que toutes les forces seront utiles pour cette expédition...

Par contre il y a une rumeur qui circule et qui m'inquiète. Il paraîtrait que la Garde Franche compte profiter de cette expédition pour s'en prendre aux malheureux qui se sont malencontreusement retrouvés avec un avis de recherche sur la tête. J'espère que c'est juste un bruit sans fondement. En effet, toutes les forces seront utiles pour l'expédition, et ce serait dramatique si les choses devaient tourner à une guerre intestine. Ce qui serait assurément le cas si vous vous en preniez à d'honnêtes membres de coteries innocentes.

Si jamais cette rumeur était fondée (j'espère toujours que ce n'est pas la cas), je t'en conjure, et j'en conjure toute la Garde, renoncez à ce projet afin que l'expédition d'Eli Drago et Gaïus puisse aboutir à son terme. »

Cosmophile espérait que ces quelques mots suffiraient à clarifier les choses et ramener la Garde à la raison si la rumeur était fondée.

La nuit était tombé, il était temps pour l'éclaireuse de repartir alors qu'une infime partie du convoi l'avait rejointe.
Suivant les directives d'Eli Drago, elle traversa plaines puis dunes de sables, marchant longuement sans trace aucune des ruines.
Le trajet de la veille avait été moins fatigant.

Soudain, son pied buta sur quelque quelque chose de très dur, un gros caillou. Elle voulu l'écarter de son chemin mais celui-ci ne bougeait pas du sable. Quelques mètres plus loin, un caillou, ou non, plutôt une pierre, encore plus grosse, émergeait du sable, puis une autre, un bloc gros taillé cette-fois, toujours enseveli . Akita était arrivée. Il était temps, sa marche nocturne l'avait exténuée.

Elle se mis en quête d'identifier un passage, une entrée afin de pénétrer ces ruines. Mais fallait-il attendre le reste du convoi dans ce désert pas très accueillant ? Elle avait entendu dire que de gros scorpions pouvaient s'enfouir dans le sable,pour surgir et vous empoisonner. Elle décida de pénétrer dans l'Antichambre du refuge par un long escalier de pierre descendant, dont les marches ne semblaient pas beaucoup s'aimer les unes les autres tellement l'ensemble était disharmonieux. Quelques crânes étaient entreposée dans des alcôves disposées symétriquement. Cela ne lui disait rien qui vaille.
Akita mettait prudemment un pied devant l'autre, quand soudain un bruit survint :

"SSssshhhsshhshshSSHshshSHshsh".

Dernière modification par Akita Zogzog (24-01-2010 14:03:56)

Kiko réfléchissait encore ... elle serait bien parti avec l'expédition ... mais la grade franche aidée de certains comme l'hypocrite Vorrin et ses derniers actes contre les innocents démiurges, avaient insufflé le poison du mensonge dans la tête de beaucoup ! Pour la masse, jusqu'au roi Anton ce qui la peinait tellement, les démiurges n'étaient que des assassins et des bandits.

Peut être fallait il que les innocents rejoignent l'expédition pour montrer ce que les démiurges étaient réellement. Mais ils se remettaient lentement des agressions des hypocrites, tous ceux qui avaient un discourt qui ne collait pas avec leurs actes ! elle craignait pour sa vie et celles de ceux qui accepteraient de venir avec elle. Ces gens aveugles et ces autres hypocrites méritaient ils ce prix ?

Elle restait avec ces interrogations.

Kriss entendit Andrade crier alors qu'il était en train de surveiller le taureau qui était au Nord-Est. Le temps qu'il se retourne du jaune passa de manière flouté devant ses yeux. Quand enfin, il put finir son mouvement, il fut couvert de sang. Son sang ? Il allait mourir ?

Non, il se sentait trop bien. Une fois que le voile rouge s'était dissipé devant ses yeux, il put constater l'étendue du massacre. Un tigre. Il avait débarqué dont ne sait où et avait fondu sur sa voisine. Le bosquet avait protégé sa présence. Elle, elle était à l'orée du bosquet. L'archéologue l'avait pourtant bien dit : "Ne dépasser pas le bosquet..."
Irulan n'était plus consciente. Etait-elle seulement sauvable ? L'attaque de la bête avait été foudroyante comme le tonnerre et pour l'instant, il n'était pas question de bouger. Mais Yoko et Orfelin s'était avancé un poil trop loin eux aussi. Il fallait déjà qu'ils se mettent à l'abri dans le bosquet. Attirer le tigre pour les protéger ? Kriss ne sentait pas capable de résister à une de ses frappes, quand à le toucher... Pour l'instant, semblait s'être calmé et ne semblait pas vouloir attaquer. Pas plus qu'elle ne semblait vouloir attaquer Irulan. Il y avait peut-être un soupçon d'espoir pour elle. Pauvre marchande, son voyage commençait bien mal et allait peut-être vite se finir...

Alors qu'elle suivait ceux qui se faisait appeler les "Sénéçons de la Rose des Vents" dans le but d'en apprendre plus sur son lac, Yoko se retrouva au milieu d'une foule hétéroclite assemblée autour d'un bosquet.
Cette multitude lui fit tourner la tête et elle perdit de vue ceux qui se disaient capables de l'aider... mais qu'elle devait aider auparavant.

Elle s'avança au nord pour voir s'ils n'avaient pas continué plus en avant.  Un grognement (en était-ce bien un?) comme elle n'en avait jamais entendu suivit d'un cri de femme terrifiée lui hérissèrent alors les cheveux sur la tête. Détournant son regard de la plaine au nord elle aperçu une femme courir vers le bosquet tandis qu'une créature à la fois gracieuse et terrifiante semblait remuer un long sac au sol.

Son sang ne fit qu'un tour lorsqu'elle réalisa qu'il s'agissait d'un corps humain! Comme une alerte, sa bague se mit à vibrer tandis que ses nouveaux compagnons l'avertissaient du danger, mais elle était déjà en train de courir se réfugier dans les feuillages.

Arrivée au pied d'un arbre elle dégaina violemment sa vieille épée en entendant un bruit de feuillage au-dessus d'elle... pour constater que ce n'était qu'Andrade, une Sénéçon, qui s'y était réfugiée.

Au milieu de l'agitation qui venait d'embraser le bosquet, elle tenta de se reprendre et cria à qui voulait bien l'entendre qu'elle était prête à affronter la bête.

Un jeune homme à l'allure pour le moins inhabituelle lui fit alors remarquer qu'elle n'avait sans doute pas les capacités d'affronter pareille créature. Profondément vexée par la remarque elle en devint toute rouge... même si elle savait intérieurement qu'il avait entièrement raison.

La tension était à son comble. Les gouttes de sueur perlaient sur les visages. Le tigre ronronnait presque de plaisir à la terreur qu'il semait. Certains n'avaient pas écouté les instructions et avaient dépassé le bosquet indiqué par le Prince Gaïus. Le tigre en avait vu certains et avait quitté son territoire pour jouer avec ces nouvelles proies appétissantes.

D'ailleurs, la marchande qui lui avait en premier servie de jouet avaient été ramenée rapidement à Aupille pour être remise sur pied mais elle était déjà de retour, les bandages qui entouraient ses profondes blessures étaient apparents sous ses vêtements en lambeaux.

Bedain ne savait trop comment réagir. Il était archer, il pouvait attaquer de loin. Il lui restait une vieille flèche aveuglante qui pourrait le déstabiliser, mais il n'était pas sûr de toucher et craignait que le félin ne s'énerve et s'en prenne aux personnes les plus proches. Il hurla que tous devaient reculer, mais là encore, il n'était pas certain que le tigre ne les suivrait pas. Bedain se tenait en retrait, l'arc bandé de son unique flèche aveuglante, mais ses mains tremblaient de commettre une erreur.

Une attaque concertée pouvait être la solution... Peut-être... Pourquoi les plus aguerris étaient-ils déjà partis ? N'avait-il pourtant pas été question d'épauler les plus faibles ?

Après plusieurs heures de vol, Voriin posa le pied à Stella. Le première vision : un temple. Le message était clair dés le départ, la religion était le fondement même de la cité. Bien que non-croyant, Voriin hésita à faire une halte au temple du cerbère, plus par volonté de rencontré le réputé Kain, que pour prier. Mais il avait déja plus d'une journée de retard sur le gros de la troupe. Il ne lui fallait donc pas trainer.

A peine fut-il sorti de la cité qu'un holoring lui parvint.
Ethan Rome lui faisait part des inquiétudes des organisateurs du convoi, notamment sur le conflit qui l'opposait aux démiurges. Seuls Maruk et Moustrik seraient considérés comme malvenus dans l'aventure... il lui conseillait donc de mettre sa rancoeur de coté au sujet des autres membres de cette coterie, si jamais ils venaient à participer.
A la lecture de ceci, Voriin s'énerva.

- Si le chef est un malfwat, ses hommes le sont aussi... juwé fidélité à un bandit, c'est en êtwe soit-même un.

Après avoir marmonné ces mots, il reprit sa route.
Et il lui fallait presser le pas, personne ne l'attendrait.

Dernière modification par Voriin Erbalunga (24-01-2010 22:16:04)

Encore une étourderie... pourtant il avait bien entendu parler d'un bosquet . Seulement il l'avait dépassé , sans y penser ... et maitenant il se trouvait à porté de patte du félin, un très gros félin !
Et tout était allé très vite, l'attaque, la pauvre Irulan lacérée... tout ce sang. Des gens criaient affolés tout autour, ils n'avaient pas forcément peur pour eux mais certainement pour lui, que le tigre goberait d'un coup si il bougeait une oreille.
Une sueur froide, profuse, coulat le long de son épine dorsale, à pas lents, sans tourner le dos il recula de deux pas... serrait ce assezpour être à l'abri, la bête allait elle poursuivre son carnage ? En tout cas il fallait attendre , être aux maximum de ses capacités pour se lancer dans le sprint vers Randome.
C'était bon de faire parti d'une coterie avec des compagnons aguérris et sympathiques mais là, en face d'un tel danger, Orfelin se sentait tout petit, petit petit, démunit, cuit...

Finalement, tout s'était passé très vite. Otto avait proposé une attaque conjointe à l'aube. Bedain s'était aussitôt porté volontaire bien entendu ! Il remplissait à merveille sa fonction de paladin sauveur des opprimés. Ronce s'était joint à eux, ainsi qu'Andrade. Les deux derniers craignaient quand même que la nuit ne se passent mal et avaient proposé d'attaquer avant.

Peu confiant, Bedain avait tiré la première flèche pour détourné l'attention du tigre, mais elle avait fait mouche. INCROYAAAAABLE ! Du coup il avait utilisé sa flèche aveuglante pour sécuriser la nuit à venir s'ils n'en venaient pas à bout. Mais Ronce avait achevé l'œuvre à merveille avec deux flèches bien aiguisées. Le gros matou était maintenant à terre et ne menaçait plus personne. Décidément, l'était trop fort M'sieur Ronce !

Sacré bon sang d'bois, j'les retiens les bonnes idées d'Animah.
"Viendez les copains, le bon Prince Gaïus a besoin d'un coup de main, il y a de l'or à se faire et des aventures à vivre".

Ouais ben deux semaines plus tard j'ai fait les 3/4 du voyage de Six-Fleurs à Stella.
A pied ? Que nenni. En paysan.
A force de me faire écrabouiller, bouffer, bruler, lacérer par les amicales bestioles croisées en route, ce sont les gentils paysans me ramenant de village en village qui m'ont fait faire le chemin.
J'étais déjà pas bien beau il y a quelques semaines, là ça frise l'horreur.

Bon il parait qu'on ne va plus à Stella, on est en retard, on rejoint les "déjà partis" en cours de route.
Au point où j'en suis, une nuit de plus avec des lions pour me border ne va pas m'effrayer, enfin je vais m'en persuader.

Ah la gueule de l'aventure.
Si j'aurais su...
Ben finalement je serais peut-être venu quand même.

Al Kabyihr attendait avec impatience le retour du jeune Rôdeur qu'il avait envoyé au bosquet ; ne le voyant pas revenir il s'attendait au pire quand il le vit entrer à Aupille, souriant !

Sire, j'ai de bonnes nouvelles : de grands chasseurs ont pu achever le fauve, il ne fera plus de victime ! J'ai aussi re-prévenu tout le monde qu'il ne fallait absolument pas aller plus au Nord du bosquet sans être disposé à faire une longue course. J'espère que le message sera compris par tous, et que cette mésaventure ne se reproduira pas ! Pour le moment, les alentours du bosquet ont l'air en sécurité !
J'ai aussi répété qu'il n'y avait aucune urgence, la précipitation ne ferait qu'augmenter le nombre de victimes !

Soulagé, Al Kabyihr se préparait à être au bosquet demain, puis Randome après-demain... Randome... où vraisemblablement un repos de plusieurs jours serait préférable...

Merde merde merde merde MERDE !
J'ai pris du retard à cause de ce foutu couteau qui me lâche au dernier moment !
Je n'ai pas eu le temps de trouver des filles à Stella pour l'expédition !
A part des chèvres, pas une femme désirable à 10km à la ronde d'Aupille !

COMMENT JE LEUR SOUTIRE LEURS DENIERS MAINTENANT A TOUS CES AVENTURIERS EN GOGUETTE ?!?

Calme toi Esperanza, calme toi, tu vas trouver une solution, tu trouves toujours une solution ...

Le flottement envahissant le camp du bosquet en cette journée brumeuse sonnait comme une douce mélodie aux oreilles d'Otto. Devant le danger, les certitudes tombaient, l'insouciance se heurtait à la dure réalité.

Une fois, une seule, Otto s'était égaré dans ces vastes plaines au Nord-Ouest de Stella. Une errance de bien courte durée... Traquant avec moult précautions un taureau, le prédateur s'était retrouvé proie lui-même, et en un éclair le tigre lui lacérait le dos avec une vivacité et une violence inouïe. Et c'était sans compter la présence de meutes de lions, au nord, plus rapides, plus puissants, intraitables. Seul Kain pouvait faire de ce territoire son terrain de chasse, et en apprenant que l'expédition traverserait ces terres, les Oubliés n'avaient pu réprimer un frisson... Frisson que devaient ressentir en ce moment même les voyageurs regroupés aux limites du danger, ou ceux qui se lançaient dans la traversée jusqu'à Randome.

Irulan était le martyre qui rappelait à tous d'où venait ce danger. Il ne s'incarnait pas dans les hommes comme la Garde Franche l'affichait. La loi d'Arkhan était loin d'être parfaite. Les bandits, comme ils les appelaient, n'attendaient pas qu'on leur affuble officiellement ce titre pour commettre les pires méfaits. Titre qu'Otto avait appris à ignorer... Sa fonction au sein du Conseil de Neuf l'amenait régulièrement à côtoyer cet univers du crime. Mais qu'on le combatte ou qu'on le serve, le simple fait de s'y trouver suffisait souvent de preuve au regard de la loi et des simples d'esprit. Mais le Mal est plus subtil. De fait, Stella était régie par d'autre lois, plus pures, celles que les Astres dictaient au Conseil des Neuf et que la Talion appliquait à la lettre. Et quiconque foulait le sol du cratère devait s'y conformer. Qu'ils les ignorent ou les défient, les importuns en mesureraient les conséquences en temps et en heure.

Non, le danger ne venait pas des bandits, il était plus brut, plus frontal, et vivait dans les plaines septentrionales. Irulan en avait fait les frais, et grâce à Bedain le Juste et Ronce, précieux allié Floralien, elle avait été la seule à servir d'exemple... Pour l'instant... Les deux archers symbolisaient la solidarité ordonnée par le Prince Gaïus, la solidarité indispensable dans ces terres sauvages. Solidarité qui n'était pas le fort d'Otto, qui supportait seulement la compagnie de sa Lame. Trop de monde, trop de tentation, il valait mieux isoler le Démon.

Il profiterait surement de la nuit pour rejoindre Randome.